Les entreprises qui ont performé dans le social, doivent maintenant exceller dans le collaboratif.

Selon l'institut Altimeter, les entreprises doivent intégrer la chaine de valeur de l'économie collaborative pour éviter de se faire court-circuiter.

Selon l'institut Altimeter, les entreprises doivent intégrer la chaine de valeur de l'économie collaborative pour éviter de se faire court-circuiter. Leur étude, présentée aujourd'hui à Londres lors de la conférence LeWeb, offre une vision des marchés sur lesquels interviennent plus de 200 startups de l'économie collaborative. L'économie collaborative est entrain de modifier en profondeur nos produits, nos services et nos relations aux marchés explique le rapport de 30 pages publié par Altimerter le 4 juin. Leur étude combine les interview de 35 startups, investisseurs, marques, et leaders d'opinions ainsi qu'une analyse des tendances industrielles basée sur les datas de 200 startups de l'économie collaborative. Elle examine l'impact de l'économie collaborative sur les grands groupes en donnant une vision globale des secteurs concernés, et qui se trouvent aujourd'hui dans la nécessité d'évoluer. D'autres études ont déjà été publiées sur le sujets : celle de Miche Bowens "A Synthetic Overview of the Collaborative Economy" , ainsi que certaines réalisées par les startups elles-mêmes telle que celle d'Airbnb sur son impact à San Francisco. Cependant, il est important de noter que la définition d" Economie Collaborative" utilisée dans ce rapport, n'est pas la même que celle à laquelle nous nous référons habituellement. Tandis qu'Altimer l'utilise plus ou moins tour à tour comme un synonyme d'Economie du Partage ou de Consommation Collaborative, nous définissions l'économie collaborative comme un phénomène de société qui inclue non seulement de nouveaux modèles de propriété et d'accès, mais aussi de nouvelles formes de production et de financement. Cela étant, même s'il aurait été bien de voir ce rapport approfondir certains points, il donne néanmoins un bon panorama de l'économie collaborative. Voici quelques poins que l'on peut en retenir.

L'ère de l'économie collaborative : priorité aux clients

Selon l'étude d'Altimeter, la technologie a donné lieu a trois époques : celle de la marque, celle de l'expérience utilisateur, et celle de l'économie collaborative. En d'autre terme, internet a d'abord changé la façon dont quelques uns communiquaient au plus grand nombre, puis comment les médias sociaux nous ont permis à tous de publier et partager des informations. Enfin, l'économie collaborative donne désormais à chacun la possibilité d'engager des échanges dans la vie réelle, sans qu'aucune entreprise n'interfère entre les parties.

Les entreprises qui ont performé dans le social, doivent maintenant exceller dans le collaboratif.

La désintermédiation du business par les consommateurs, autrement dit, l'élimination d'une tierce personne au sein de transaction, implique une ré-appropriation du pouvoir par le consommateur au détriment de l'entreprise. Etant donné que ce mouvement est en marche et qu'il va grandissant, ces dernières doivent se préparer et s'adapter à ce changement.

Quels moteurs et quels freins pour l'Economie Collaborative ?

Au même titre que les moteurs de la consommation collaborative ont été définit en premier par Rachel Botsman, Altimeter organise organise ceux de l'économie collaborative en trois groupes : social, économique et technologique. Le premier, de plus en plus perceptible, est poussé par ce qu'on appellerait "l'altruisme générationnel". En d'autre terme, le fait que de plus en plus de gens aspirent à une consommation responsable, durable, et expriment le désir d'appartenir à une communauté. D'un point de vue économique, l'influence des Fonds d'investissements a joué un rôle important (le site de covoiturage dynamique Lyft a récemment levé soixante millions d'euros). Enfin, sur le plan technologique, les nouveaux systèmes de paiement, les smartphones, les tablettes, accélèrent la croissance de ces business models.   [caption id="attachment_8504" align="aligncenter" width="785"]

SOURCE: “THE COLLABORATIVE ECONOMY,” ALTIMETER GROUP (JUNE 4, 2013)[/caption] Ces trois facteurs, ainsi que d'autres, sont entrain de révolutionner tous les secteurs d'activité, en particulier le transport et l'hotellerie, portés par l'apparition de différentes places de marchés entre particuliers. Cependant, une révolution ne se fait jamais sans opposition. Beaucoup de ces business models se heurtent au mur de la régulation, et sont vus d'un mauvais oeil par les gouvernements. (voir sur ce sujet, le récapitulatif du OuiShare fest sur le Public Policy Jam). La semaine dernière par exemple, le site de location d'appartements entre particuliers Airbnb a été déclaré illégal à New York. Et les gouvernements ne sont pas les seuls à craindre l'économie collaborative en raison de la rupture qu'elle apporte. Les acteurs historiques voient le partage comme une menace face à leurs business models actuels. Par ailleurs, Le manque de confiance entre les individus ainsi que l'absence d'un acteur global, référence, qui serait un garant le la réputation en ligne et des la qualité des données sont encore des obstacles auquels de nombreuse place de marchés entre particuliers doivent faire face.

Qu'en conclure pour les entreprises ?

Corporations must join the collaborative economy

The Collaborative Economy from Altimeter Group Network on SlideShareVoir le rapport complet d'Altimeter

. Antonin Léonard & Francesca Pick Header Image: "The Collaborative Economy", Altimeter Group (June 4, 2013)